Qu'est-ce que la NAT ?

Dans le domaine des réseaux informatiques, la traduction d'adresse réseau (NAT, « Network Address Translation ») est un mécanisme qui permet de modifier l'adresse IP des paquets en transit à travers des dispositifs réseau, comme des routeurs ou des pare-feu, dans le cadre d'une communication continue entre deux ou plusieurs nœuds réseau. Le mécanisme de la NAT est devenu fondamental à mesure que les adresses IP du protocole IPv4 se sont raréfiées. L'augmentation exponentielle du nombre d'appareils connectés au réseau a entraîné l'épuisement rapide des adresses disponibles dans cet espace réseau (environ 4 milliards 300 millions). La NAT a donc été utilisée pour pouvoir cacher des dizaines et des dizaines d'adresses privées (et donc autant d'appareils) derrière une seule adresse publique. Malgré l'introduction du protocole IPv6, cette tactique de « masquage » des adresses privées est largement utilisée pour des raisons pratiques, mais aussi parce qu'elle présente un certain nombre d'avantages. La NAT utilise une passerelle avec au moins une interface connectée au réseau interne et au moins une interface réseau connectée au Web (et donc en dehors du réseau LAN). Grâce à ce « portail », tous les appareils connectés au réseau local pourront accéder à Internet en utilisant, et donc en « consommant », une seule adresse IP publique : celle de la passerelle elle-même. Dans ce cas, la passerelle se charge d'opérer une translation - ou une traduction - des adresses IP des paquets en transit dans le routeur lui-même : lorsqu'un terminal réseau interne effectue une requête vers Internet, l'adresse IP de départ obtenue sera l'adresse IP publique de la passerelle elle-même, et non l'adresse privée de l'appareil demandeur. En revanche, pour les paquets entrants, la passerelle se charge de rediriger le trafic vers les appareils de destination appartenant au réseau en modifiant l'IP de destination en conséquence.